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Santé / JMLS 2021: Le Togo veut s’appuyer sur des lois pour une meilleure riposte contre le VIH/Sida

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Pour une meilleure riposte contre le VIH/Sida, le Togo veut s’appuyer sur l’application de la loi sur l’assurance maladie comme véritable opportunité pour le financement pérenne des interventions de la santé et du VIH et de réduction du poids financier pour les malades et leurs familles, et de réduire la stigmatisation, la discrimination et la violence sexiste et autres normes sociales discriminatoires.

Selon le coordonnateur national du secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST) du Togo, Professeur Vincent Palokinam Pitche, qui l’a fait savoir lors d’un webinaire tenu jeudi 02 décembre 2021 à Lomé, ces lois permettront non seulement d’augmenter les ressources domestiques des malades et de leurs familles, de combler les lacunes dans la disponibilité des services dans la prise d’un traitement mais aussi en santé de la reproduction, de proposer des services accessibles en matière de procréation et à l’amélioration de la qualité de vie de cette cible vulnérable qu’est la femme/ la jeune fille.

« Si la prévalence qui était au début des années 2000 à 5% est actuellement estimé 2% en 2020 avec une réduction des nouvelles infections du VIH de plus de 60%, cela est dû aux efforts consentis par le gouvernement tant au plan organisationnel qu’aux plans communautaires (avec les activités de prévention) que médicaux et l’adoption de la loi sur la santé de la reproduction depuis 2015 », a-t-il déclaré.

Effet, le CNLS-IST a été créé en 2001 et présidé par le Chef de l’Etat, président de la République. Il y a également une instance nationale de coordination du financement des projets du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose, et le paludisme, sans oublier le comité conjoint du système des Nations unies.

Pour ce qui concerne le domaine de la prévention, les interventions de mobilisation sociale, de promotion de la sexualité responsable avec l’usage des préservatifs, de prise en charge des IST ont permis de toucher la plusieurs cibles, à savoir, les populations vulnérables (femmes, jeunes, transporteurs routiers, le corps habillé) et les populations clés (professionnels de sexe, les HSH, usagers de drogues, les prisonniers).

En matière des interventions de droit humains et genre, le pays dispose d’une loi en matière de protection des personnes depuis 2005, et d’une loi  sur la santé de la reproduction sans oublier l’observatoire national de lutte contre la discrimination et la stigmatisation piloté par le réseau des associations des personnes vivant avec le VIH (RAS+) qui mène des actions de prévention, de documentations des cas et de prise en charge sociale et juridiques des personnes qui sont victimes.

Selon le directeur pays ONUSIDA au Togo, Dr Eric Verschueren, il y a de profondes lacunes dans la riposte et des régions entières, comme l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. Cependant la lutte contre le Sida connaît d’énormes progrès au Togo. « Si nous nous attaquons aux inégalités qui freinent les progrès, nous pouvons tenir notre promesse de mettre fin au sida d’ici 2030. Aussi, il va falloir accélérer la cadence, car nous savons que dans toute course, c’est toujours la dernière ligne droite qui est la plus difficile. Nous devons avoir pour objectifs d’atteindre le slogan de cette édition qui est +Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida. Mettre fin aux pandémies+”.

Pour combler ce retard, Dr Verschueren, propose de réduire la stigmatisation et la discrimination; de garantir la préparation à une fourniture de services complets anti-VIH pendant les pandémies et les urgences humanitaires; d’intensifier l’association de mesures de prévention du VIH à impact élevé pour les populations clés, les filles adolescentes et les jeunes; de renforcer les systèmes de santé, y compris les systèmes communautaires, pour fournir des résultats pour les personnes les plus vulnérables; de combler les lacunes dans la disponibilité des services et dans la prise d’un traitement pédiatrique contre le VIH afin de prévenir la transmission verticale; de promouvoir une réponse au VIH responsable, inclusive et durable par le biais de partenariats multisectoriels, y compris pour les questions au-delà du VIH; et enfin, de créer une plateforme d’analyse de la situation sanitaire, améliorer le suivi des ressources et développer de nouvelles méthodes d’analyse pour les estimations épidémiologiques, y compris l’analyse des contributions des populations clés à des épidémies spécifiques.

Ce webinaire a été organisé par la coordination togolaise du Réseau des médias africains pour la promotion de la Santé et de l’environnement (REPMAPSEN) dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le sida célébrée chaque 1er décembre. Créé dans le but de coordonner/promouvoir les bonnes pratiques et faire le plaidoyer auprès des autorités pour régler certains problèmes, le REMAPSEN est présent dans ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest du Centre francophone et Madagascar.

Source : AIP

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