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Santé / Hôpital général de Gagnoa : Une unité de soins « mère kangourou » installée

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Pour réduire les décès néonataux, l’hôpital général de Gagnoa a créé une unité de soins ‘’mère kangourou’’, inaugurée, vendredi dernier.

L’hôpital général de Gagnoa (HGG) s’est doté d’une unité de soins « mère kangourou », pour la prise en charge des enfants prématurés. La cérémonie inaugurale a eu lieu, vendredi dernier, dans l’enceinte de l’établissement sanitaire, en présence des autorités administratives et sanitaires.

Selon Dr Adolphe Kouakou, directeur de cet hôpital, la mise en place de cette unité répond à la volonté de lutter contre les décès néonataux, survenant dans le service de pédiatrie. À en croire le médecin radiologue, en 2020, l’hôpital général de Gagnoa a enregistré 341 décès dont 198 survenus en pédiatrie, soit 54,5%.

«Devant cet état de fait, une analyse situationnelle a été faite. Celle-ci a mis en évidence, une insuffisance du personnel de pédiatrie dans la prise en charge des pathologies les plus courantes et les plus graves survenant chez les nouveaux nés, nourrissons et enfants. Il est apparu nécessaire de renforcer les capacités des agents», a déclaré Adolphe Kouakou. Ainsi, en liaison avec la direction régionale de la santé du Gôh, le directeur de l’HGG a sollicité, depuis le mois d’avril 2021, le professeur Asse Vincent, titulaire de pédiatrie.

En sa qualité de chef de ce service du CHU de Bouaké, le professeur a mis son expertise au profit des agents de l’HGG, à travers un encadrement et un coaching approprié. «Cela a permis de réduire d’avril à juin, les décès néonataux de 23,93%, à 11,53%, comparé à la même période l’année dernière», s’est félicité le médecin radiologue. Toutefois, ce taux des décès néonataux reste élevé. C’est pourquoi, dit-il, l’hôpital général de Gagnoa a entrepris de mettre en place une unité de soins « mère kangourou », dont les travaux d’aménagement sont achevés.

«Avant, il fallait évacuer les enfants prématurés à Abidjan ou à Bouaké, désormais, ils peuvent être pris en charge, à Gagnoa», a-t-il souligné. Par ailleurs, le professeur Vincent Assé a expliqué que la méthode de soins « mère kangourou », se présente comme une alternative thérapeutique peu coûteuse, mais très efficace pour réduire la mortalité des nouveaux nés en Côte d’Ivoire. « Les causes des décès néonataux et infantiles restent dominées par la prématurité», alerte le spécialiste en pédiatrie.

Le but de la technique de la « mère kangourou » est donc d’améliorer la survie des nouveaux nés. Cette méthode consiste pour la mère à porter son bébé prématuré dans sa poitrine, comme le fait l’animal kangourou. D’où le nom « mère kangourou ». Le contact corporel entre la mère et le bébé permet de réchauffer le prématuré comme s’il se trouvait dans une couveuse. Signalons que c’est la 1ere fois qu’une unité de soins « mère kangourou » est installée dans un hôpital général en Côte d’Ivoire. Les 7 précédentes unités sont réparties entre les CHU et CHR du pays.

 

Source : Afriksoir.net

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