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Technologies / L’ESA charge Thalès de produire de l’oxygène sur la Lune

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Après des essais au sol et une sélection d’industriels, l’agence spatiale européenne a confié à un consortium mené par Thalès la conception et la réalisation d’une première expérience de production d’oxygène à partir du régolithe lunaire. Il ne s’agira cependant que d’une démonstration.

Et pas de date pour l’envoi de ce matériel vers la Lune .

Oxygène, mais raffiné

Trois conceptions différentes étaient en compétition, et la direction de la section « Exploration humaine et robotisée » de l’ESA a dû trancher, après une analyse détaillée en 2021. C’est l’équipe industrielle dirigée par Thalès (avec AVS, Metalysis, Open University et Redwire Space Europe) qui remporte le droit de construire un démonstrateur qui, un jour, sera embarqué vers la surface lunaire pour y produire de l’oxygène . Le concept est issu d’une observation des échantillons ramenés précédemment des missions sur notre satellite naturel : 40 à 45 % de la masse de la poussière lunaire, son élément le plus abondant, est l’oxygène. Évidemment, les atomes O y forment des liaisons moléculaires sous formes de minéraux (oxydes) ou de verre, aussi il est impossible de l’exploiter directement : il faut un procédé d’extraction/raffinage.

Du boulot depuis la planche à dessin

« Nous avons hâte de travailler avec le consortium qui vient de gagner, pour passer de la phase de design à la réalité », explique l’ingénieur David Binns (ESA). Le matériel ne manquera pas d’intérêt : il devra extraire entre 50 et 70 grammes d’oxygène (au moins 70 % de ce qui est contenu dans l’échantillon) en mesurant précisément sa performance et la concentration des gaz présents, le tout en ne fonctionnant que 10 jours seulement, avec une alimentation électrique par panneau solaire.

ESA échantillons extraction oxygène labo © ESA–A. Conigili

L’extraction de l’oxygène par électrolyse, testée en laboratoire. © ESA–A. Conigili

En plus, l’expérience devra respecter un critère de faible masse et de compacité pour pouvoir voler sur l’une des futures plateformes de l’ESA ou des partenaires commerciaux internationaux (les entreprises du CLPS américain par exemple) et ne pas nécessiter sa propre mission lunaire.

Les raffineries lunaires : pas pour demain

L’expérience, en outre, devra être capable d’isoler les métaux utiles au sein du régolithe pour un futur usage. L’agence spatiale européenne compte augmenter ses efforts dans les années à venir (en particulier vers la Lune) pour les technologies en rapport avec l’ISRU, ou In-Situ Resource Utilisation. Que ce soit pour de futurs habitats, pour l’extraction d’oxygène ou les matériaux utiles à la vie sur place, pour disposer d’une base lointaine capable de subvenir aux besoins de ses occupants sans un flux continu de cargos et de véhicules, il faudra de gros moyens de production. De véritables petites usines… Dont les démonstrateurs de demain seront (on l’espère) les précurseurs.

Source : clubic

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