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Technologies / La Russie peut-elle s’en prendre aux câbles internet sous-marins ?

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S’attaquer aux câbles sous-marins relève presque de la science-fiction, mais il n’empêche que cette éventualité, même effleurée, inquiète, et à juste titre.

Si les câbles sous-marins ne jouissent par définition pas d’une grande notoriété, aussi parce qu’invisibles aux yeux du grand public, leur importance est pourtant stratégique, et le mot est faible. 99,7 % des échanges de données et du trafic internet mondial passent par ces 430 à 450 gigantesques câbles qui relient entre eux les cinq continents, entre mers et océans. Et alors que certains ont cru – à tort pour le moment – que la Russie réfléchissait à se déconnecter du Web mondia l pour bâtir son propre réseau, les inquiétantes mises en garde de Joe Biden en matière de cybersécurité font poindre la menace d’une attaque des câbles sous-marins, maillon indispensable de l’Internet mondial.

Que la Russie s’attaque aux câbles sous-marins ? Pas une banale hypothèse pour les armées occidentales

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, l’hypothèse de s’attaquer aux câbles sous-marins est revenue sur le tapis à plusieurs reprises, notamment au sein de certains États-majors. Nos confrères britanniques du Guardian relayaient par exemple, en janvier 2022, les propos du chef des forces armées britanniques, Tony Radakin, qui évoquait la possibilité que Moscou puisse « mettre en danger le système de circulation de l’information qui dépend des nombreux câbles sous-marins ». Le think tank américain Atlantic Council pense la même chose.

L’enjeu autour des câbles sous-marins est majeur. Outre les données livrées en début d’article, il faut avoir conscience que ces tuyaux représentent 1,3 million de kilomètres et permettent de faire transiter des centaines de milliards de transactions financières à travers le monde tout au long de l’année, sans parler des e-mails, messages ou autres envoyés via les applications les plus connues. Et si ces câbles reposent au fond de la mer, ils ne bénéficient pas d’une protection particulière.

La France est d’ailleurs l’une des nations les plus exposées face à ce risque potentiel, du fait de ses 10,2 millions de km² de domaine maritime, le deuxième plus important à l’échelle planétaire. Assurer une surveillance totale de ces « installations » demanderait des investissements colossaux. Aujourd’hui, seuls des systèmes intégrés de surveillance pouvant alerter de menace à proximité existent, mais on reste dans le cadre de la détection informelle.

Saboter un câble sous-marin : un acte pas impossible, mais peut-être une limite à ne pas franchir

Saboter un câble sous-marin paraît ainsi être accessible, simple et relativement peu risqué à celui qui s’en donne les moyens. Une ancre qui traînerait au bon endroit, un sous-marin ou un plongeur qui piègerait le câble, des mines ensuite déclenchables à distance… toutes les hypothèses sont recevables et, hélas, plausibles.

Mais sans réseau propre, la Russie se saborderait elle-même en endommageant des câbles sous-marins. Certes, les dégâts seraient colossaux pour tous ceux reliés par ces tuyaux fibrés, mais ces derniers représentent peut-être l’ultime ligne rouge à ne pas franchir. Et pourtant, la communauté internationale est loin d’être rassurée. Des activités suspectes émanant de la Russie ont été signalées, ces derniers mois et ces dernières années, à proximité immédiate d’endroits où se trouvent certains câbles.

Si aucune preuve d’attaque potentielle envers ces câbles existent, les mouvements maritimes des forces russes dans certaines zones critiques maintiennent et renforcent même la suspicion, d’autant plus que les moyens de communication restent toujours des cibles en période de conflit.

Source : clubic

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