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Technologies / Face au blocus tech, la Russie envisage désormais de légaliser le piratage, entre autres, de logiciels

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Un nouveau pas technologique pourrait bientôt être franchi dans le cadre du conflit opposant l’Ukraine à la Russie. En effet, Moscou cherche à étouffer les sanctions prises par de nombreux pays à son égard.

En conséquence, le gouvernement russe songe à rendre légal le piratage de logiciels, bases de données et technologies d’entreprise de pays sanctionnant actuellement la Russie.

Pour l’heure, Moscou n’est pas encore passée à l’action

La cybercriminalité est toujours plus innovante, et le gouvernement russe pourrait bien le prouver incessamment sous peu. Faisant l’objet de sanctions plurielles, et notamment technologiques, depuis deux semaines désormais, la Russie songe à légaliser le piratage informatique. Son objectif est de réduire l’impact des sanctions sur ses activités comme sur sa population.

Concrètement, le Kremlin souhaite « un mécanisme de licence obligatoire pour les logiciels, les bases de données et la technologie des microcircuits intégrés ». Mais si la menace est bien réelle, le gouvernement russe n’a pas encore engagé ce processus. La nouvelle provient d’un article paru dans le journal économique russe Kommersant, repéré et traduit par l’avocat spécialiste en droit des technologies Kyle E. Mitchell.

Plus exactement, il s’agit donc de rendre légal le piratage de logiciels, bases de données et autres technologies ayant été mises au point dans des pays et unions interétatiques prenant actuellement des sanctions contre Moscou. Les entreprises américaines, britanniques, européennes ou encore japonaises sont donc en ligne de mire. Des mesures telles que la suspension des services de paiement Apple Pay et Google Pay depuis une semaine en Russie peuvent d’autant plus motiver le Kremlin à réagir.

Une conception des droits de la propriété intellectuelle propre à la Russie

Pour l’heure, la loi russe en vigueur permet au gouvernement de décréter « l’utilisation de toute propriété intellectuelle en cas d’urgence liée à la défense et à la sécurité de l’État », et cela même « sans le consentement du titulaire du brevet ». Autant dire que le contexte actuel y est parfaitement favorable du point de vue de Moscou, mais pas seulement.

Selon une enquête d’ESET datant de 2019 citée par ArsTechnica, la population russe n’est pas particulièrement attachée à la notion de propriété intellectuelle. Si l’argument du prix de vente trop élevé des logiciels est le principal motif de piratage pour 75 % des répondantes et répondants, 91 % déclarent préférer un contenu piraté plutôt que légalement obtenu.

Il va donc falloir attendre pour en apprendre davantage sur les intentions du gouvernement russe et son potentiel passage à l’action. Mais en attendant, près de 33 ans après la fin du rideau de fer, le « rideau informatique » entre la Russie et une bonne partie du reste du monde devient, lui, toujours plus opaque.

Source : clubic

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