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Santé / Journée mondiale de lutte contre la tuberculose 2021

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Dans son message publié à l’occasion Journée mondiale de lutte contre la tuberculose 2021 commémorée les 24 mars, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, rappelle vivement à qui voudrait l’oublier la lourde charge due à cette maladie malgré l’existence d’interventions efficaces de lutte.

Le thème retenu pour l’édition de cette année, « L’horloge tourne », se justifie par la nécessité d’accélérer de toute urgence la riposte à la tuberculose afin d’atteindre les cibles fixées dans les objectifs de développement durable et de concrétiser les engagements pris en 2018 par les chefs d’État à l’occasion de la toute première Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose, écrit-elle.

En 2019, près de 2,5 millions de cas de tuberculose étaient notifiés dans la Région africaine, soit 25 % de la charge de morbidité mondiale liée à cette maladie. Plus de 500 000 Africains perdent la vie chaque année à cause de la tuberculose. “Il n’y a aucune excuse pour cette situation, le dépistage et le traitement de la tuberculose étant gratuits dans tous les pays. Trop de personnes tombent dans la pauvreté après avoir contracté la tuberculose à cause des pertes de revenus subies et des frais de transport et autres dépenses à supporter”, ajoute Dr Moeti.

Certains pays, estime la directrice de l’OMS Afro, ont réalisé des progrès importants ces dernières années. Cependant, les progrès globaux dans la Région africaine de l’OMS restent plus lents que les objectifs intermédiaires fixés pour 2020.

Les difficultés en matière de lutte contre la tuberculose sont importantes à travers la Région. Seulement 56 % des personnes atteintes de tuberculose sont sous traitement et les budgets affectés à la lutte antituberculeuse restent très largement sous-financés. Les gouvernements de la Région africaine financent en moyenne 24 % de ces budgets, contre un apport de 34 % pour les organisations internationales comme le Fonds mondial, ce qui laisse un déficit de financement de 42 %.

La pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) a accentué les difficultés d’accès aux services de lutte contre la tuberculose. Il se pose également le problème croissant de la tuberculose pharmacorésistante qui, selon des estimations, touche 77 000 Africains chaque année. Seule une sur trois de ces personnes est diagnostiquée et près de 20 000 patients sont sous traitement.

“Une action collective intersectorielle s’avère primordiale pour relever les défis et accélérer les progrès vers l’éradication de la tuberculose à l’horizon 2030. Les déterminants de la santé tels que la pauvreté, la dénutrition, la pollution intérieure, le tabagisme, et les comorbidités comme le VIH restent les catalyseurs de l’épidémie de tuberculose dans la Région africaine”, selon Dr Moeti.

C’est pourquoi, précise-t-elle, l’OMS a élaboré le cadre multisectoriel de responsabilisation et apporte son appui à tous les pays pour qu’ils puissent actualiser leurs politiques de lutte antituberculeuse et appliquer les lignes directrices de l’Organisation.

“Aujourd’hui, j’exhorte les gouvernements et les partenaires à résorber le déficit financier qui entrave la riposte à la tuberculose en Afrique pour que la Région puisse atteindre les cibles des objectifs de développement durable liés à cette maladie, dans l’intérêt des populations africaines et des générations futures”, conclut Dr Moeti.
Source : AIP

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