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Santé / Covid-19 en Afrique : une carte pour suivre au jour le jour l’avancée de l’épidémie

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En ce début d’année, la crainte d’une nouvelle vague de contaminations provoquée par le variant Omicron se confirme, cette forme du virus se montrant plus contagieuse que les précédentes mais, selon les premières analyses, moins sévère que le Delta. A l’échelle africaine, les chiffres de contamination et surtout de décès restent mesurés. Les principaux problèmes sont inchangés : manque de capacité de séquençage pour tracer les variants, et bien sûr manque de vaccins en nombre suffisant.

La vague de contaminations liée à la diffusion du variant Omicron s’est, comme on le craignait, répandue sur le continent en décembre et début janvier, mais elle a depuis nettement ralenti. Si le cap des dix millions de cas a été franchi le 8 janvier, avec de forts pics dans la zone australe, la progression du nombre de cas fléchit nettement depuis la deuxième quinzaine du mois et, bonne nouvelle, la quatrième vague s’est accompagnée d’un niveau de mortalité plus faible que les précédentes. Durant la dernière semaine de janvier, le nombre de nouveaux cas a baissé de 15 % et le nombre de décès de 5 %.

Après deux années de pandémie, le bilan devient toutefois assez lourd. On dépasse, mi-février, les 11 millions de contaminations cumulées et les 2405 000 décès ont été dépassés. Madagascar a atteint en fin d’année le cap symbolique des 1 000 morts du Covid, et le Zimbabwe celui des 5 000. Quant au Maroc, il a eu le 9 janvier le triste privilège d’être, après l’Afrique du Sud, le deuxième pays du continent à dépasser le million de contaminations.

Selon l’OMS, Omicron (et ses trois « sous-lignées ») est maintenant signalé dans 37 pays d’Afrique. Il faut aussi rappeler, une fois de plus, que les statistiques officielles sont à prendre avec des pincettes : nombre de médecins estimaient depuis longtemps que le nombre de cas était grandement sous-estimé par les statistiques officielles, et l’OMS a jeté un véritable pavé dans la mare en annonçant mi-octobre que le bilan réel était sans doute sept fois supérieur à ce qui est annoncé, soit à cette date environ 59 millions de cas sur le continent (et un nombre de décès a priori supérieur également, mais pas dans les mêmes proportions). En cause, principalement : le très grand nombre de malades totalement asymptomatiques. Ce qui ne les empêche malheureusement pas d’être contagieux.

Du côté de la riposte, on sait maintenant que la lutte contre la pandémie passe par une meilleure identification des variants qui sévissent au sein de chaque communauté, ce qui suppose de procéder à beaucoup plus de séquençages des échantillons prélevés sur les malades. Les capacités techniques permettant de procéder à cette opération sont malheureusement très insuffisantes dans la plupart des pays. L’Afrique ne représente à ce jour que 1 % des opérations de séquençage du Covid réalisées dans le monde. L’OMS a rappelé début décembre que chaque pays du continent devait se fixer pour objectif de réaliser au minimum 75 à 150 analyses par semaine. Certains en sont très loin.

Sur le plan de la vaccination, le bilan reste décevant, même si les chiffres progressent et que la perspective de produire prochainement des sérums en Afrique même, au moins sous licence, semble de moins en moins utopique. Début février, 11 % seulement de la population du continent est entièrement vaccinée. Le rythme des livraisons de doses, en particulier grâce au dispositif Covax, est cependant en augmentation puisque 96 millions ont été réceptionnées sur le continent en janvier, portant le total des vaccins livrés à 587 millions.

« Le monde a enfin entendu nos appels. L’Afrique a désormais accès aux vaccins qu’elle réclamait depuis trop longtemps », a estimé le 3 février la Directrice régionale de l’OMS,  Matshidiso Moeti. Mais le rythme est encore bien trop lent : actuellement, six millions de personnes sont vaccinées en moyenne chaque semaine en Afrique. Il faudrait passer à 36 millions par semaine pour atteindre l’objectif de 70 % de couverture vaccinale, tel que convenu au niveau mondial.

Mise à jour régulièrement, notre carte évolutive dresse un panorama en temps réel de l’état d’avancée de la maladie. Elle se concentre sur trois variables : le nombre de décès, le nombre total de cas déclarés depuis le début de l’épidémie, et le nombre de guérisons recensées. En passant votre souris sur chaque pays, vous pourrez consulter le détail de ces informations par pays, mais aussi les différentes mesures de restriction.

 

Source : jeuneafrique

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