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Santé / Aucun travail ne justifie qu’on sacrifie sa santé

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«Il y a encore des simples d’esprit qui pensent que gagner trois, quatre ou cinq mille euros par mois derrière un bureau est synonyme de bonheur». Patrice*, 35 ans, a été victime il y a quelques années d’une grave dépression, alors qu’il occupait un poste d’agent de transfert dans une banque, à Luxembourg. Malgré un salaire confortable, le jeune homme a vu sa carrière professionnelle grignoter de plus en plus sa vie privée, jusqu’à dégrader considérablement sa santé.

«L’envers du décor, c’était deux heures de bouchons par jour, pas beaucoup de temps pour vivre à côté et s’épanouir, un stress intense avec deadline et objectifs à tenir, raconte-t-il. Au bout de quelques années, Patrice rompt avec sa petite amie, après dix ans de vie commune. «On ne faisait presque plus rien ensemble et elle a fini par partir avec un de ses collègues…». Le jeune homme trouve une nouvelle compagne mais cette relation de six ans se solde par le même constat d’échec. «Trouver le déclic pour m’en sortir a pris du temps»

Au travail, sa descente aux enfers se poursuit. Entre l’absence de reconnaissance, le sentiment d’être dévalorisé, voire rabaissé au quotidien, Patrice vit un calvaire. «J’ai enduré cinq années de dépression en allant bosser, alcool la journée pour tenir et anxiolytiques la nuit pour dormir. Je ne m’en sors finalement pas si mal avec juste quelques problèmes de peau, des insomnies et de brusques changements d’humeur. Je ne souhaite à personne de connaître un jour une dépression. Les idées noires arrivent vite, au point d’envisager de faire quelque chose de stupide…».

Malgré un caractère qu’il estime «très fort», le jeune homme dit qu’il s’est alors senti «inutile», comme s’il n’était plus rien. Il donnait le change dans son entreprise mais broyait du noir en privé. «Trouver le déclic pour m’en sortir a pris du temps mais j’ai compris ce qui était important pour moi: rencontrer des gens, exprimer ce que je ressentais, sans honte, utiliser la spiritualité pour refaire surface, etc.».

Même s’il a changé de département au sein de la banque qui l’emploie, avec des contraintes moindres dorénavant, Patrice a pris la décision de changer de secteur d’activité, «même si mon salaire risque d’être divisé par deux». «L’épanouissement personnel passe avant tout et aucun travail ne justifie qu’on sacrifie sa santé pour lui.»

Source : lessentiel.lu

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