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Prévention de grossesses en milieu scolaire: les maires de la région de la Kara appelés a plus d’engagement

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Une rencontre d’échanges et de partage avec les acteurs stratégiques des quinze Communes de la région de la Kara du ‘Projet de Prévention de Grossesses en milieu scolaire’, Phase II (PPGP2), s’est tenue le lundi 9 janvier à Kara.

Cette activité est organisée par l’Association togolaise pour le bien-être familial (ATBEF) avec l’appui financier du Cendre de recherche démographique international (CRDI). Elle s’inscrit dans le cadre de mise en place des approches multisectorielles et transformatrices des rites et initiations pour les droits en santé sexuelle et de la reproduction des adolescentes. La rencontre de Kara a regroupé notamment les 15 maires de ladite région, les directeurs régionaux des services déconcentrés de l’Etat et deux chefs de cantons.

Cette activité a permis de renforcer l’implication de ces acteurs en mettant l’accent sur la responsabilité et l’engagement des maires dans la mise en œuvre de ce projet. Il s’est agi de faire le bilan de la première phase (2018-2021) du présent projet en relevant les spécificités régionales et communales et examiner les résultats de l’étude de base sur les rites et initiations effectuées dans le cade de ce projet.

Les participants ont suivi la présentation des résultats de la mise en œuvre de la deuxième phase (2021-2024) du projet.
En termes de bilan de la phase I, il ressort que l’approche multisectorielle expérimentée dans huit établissements scolaires pilotes a permis d’enregistrer des résultats satisfaisants. De dix cas de grossesses, on est parvenu à deux cas entre janvier 2018 et juin 2021. Cet effectif a connu une légère hausse entre avril et octobre 2020, due à la fermeture des écoles pour cause de la COVID19.
A travers la synergie des interventions en milieu scolaire et communautaire, plus de 80% de cas des grossesses sont réduits dans les établissements et communautés ciblés.

A titre d’exemple au CEG Kétao, dans la commune Binah 2, avec plus de 1250 élèves inscrits, aucun cas de grossesse n’a été enregistré au cours de l’année académique 2020-2021. Cette réduction significative et les expériences capitalisées ont relevé que la réduction des grossesses est fonction de l’approche de synergie multisectorielle adoptée, d’où la nécessité pour l’ATBEF de reconduire le projet en sa la phase II (2021-2024) avec de nouveaux fonds mobilisés pour porter à l’échelle cible, 250 établissements répartis dans 50 communes sur les 117 que compte le Togo.

La phase 2 du projet permet de vulgariser non seulement l’approche multisectorielle pour la prévention des grossesses précoces au sein des collèges mais aussi de documenter les liens entre rites et initiations avec la survenue des grossesses chez la jeune fille. Ces deux éléments fondamentaux constituent le fil conducteur de cette 2ème phase dont l’objectif principal est la réduction significative sous le leadership des maires et chefs traditionnels, des cas de grossesses de jeunes filles adolescentes partout au Togo. L’étude de base sur ce projet quant à elle, a permis de ressortir le lien entre les rites, les initiations et les grossesses précoces.

Le maire de la commune Kozah 1, Pidabi Pawoubadi a relevé que le phénomène de grossesses précoces est d’actualité et l’importance de la représentation de la jeune fille est une préoccupation majeure des autorités du pays.

Il a fait savoir que cette rencontre d’échanges sur les approches de solutions et de partage d’expériences sur ce fléau interpelle les élus locaux à plus d’engagement. Il a souligné que par les actions de plaidoyers, tous les acteurs stratégiques doivent travailler en synergie et faire en sorte que le fléau soit définitivement enraillé en milieu scolaire avec zéro grossesse, car pour lui, «arracher la jeune fille précocement dans son parcours scolaire, c’est sombrer l’avenir de la jeunesse togolaise».

La Directrice exécutive de l’ATBEF, Noélie Koévi-Koudam, a indiqué que le PPGP est un projet mis en œuvre sur toute l’étendue de territoire. «Quand les élus locaux s’engagent véritablement, tout change car c’est eux les responsables de la mise en œuvre des plans de développement au niveau des communes. Nous pensons que cela peut avoir un impact sérieux sur le développement des communes et par conséquent sur la réduction des grossesses dans les établissements scolaires», a-t-elle souligné.

Source : Abidjan.net

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