Connecte-toi avec nous

Internationale

France / Le lycée Montessori, un établissement où les élèves reprennent confiance en eux

Publié

sur

À Bailly dans les Yvelines, le seul lycée Montessori de France mise sur l’autonomie, le respect de la personnalité de l’enfant, l’individualisation de l’apprentissage et l’épanouissement de l’élève.

L’inscription sur la fresque murale de fleurs bigarrées annonce l’état d’esprit qui règne ici: «Vive l’enfance.» À l’orée de la forêt domaniale de Marly, une petite allée de graviers débouche sur l’institution créée à Bailly en 1991. Ici, élèves et professeurs se tutoient et s’appellent par leur prénom. «On ne met pas les élèves dans un moule, explique Sylvie d’Esclaibes, fondatrice et directrice de l’école, qui habite en face. L’objectif, c’est que les enfants aient confiance en eux

Insatisfaite du système scolaire français, et ne voulant pas opter pour l’école à la maison, Sylvie d’Esclaibes est tombée amoureuse de la méthode Montessori et a créé, en 1991, pour ses enfants, cette structure privée hors contrat. «L’école a grandi avec eux», raconte-t-elle. La «méthode Montessori», de la pédagogue italienne Maria Montessori (1870-1852) mise sur l’autonomie, le respect de la personnalité de l’enfant, l’individualisation de l’apprentissage et l’épanouissement de l’élève. Aujourd’hui, forte de ses 165 élèves, Athéna est la seule école Montessori de France accueillant des jeunes de la maternelle au bac.

Les élèves viennent souvent après une mauvaise expérience à l’école classique. Certains étaient en situation de décrochage scolaire. C’est le cas de Jérémy, 18 ans en options maths-SVT. Après avoir été déscolarisé une année, ne se sentant «plus à sa place», il est aujourd’hui plus épanoui et prépare de manière studieuse le grand oral. D’autres viennent par attrait pour la célèbre méthode, pour bénéficier d’une autre pédagogie. Jeanne, 17 ans, à Bailly depuis la seconde, apprécie l’apprentissage en l’autonomie, qui lui permet d’être «elle-même».

Les enseignants viennent souvent après une première expérience dans le public ou le privé, soulagés de pouvoir se concentrer sur la pédagogie, avec des petites classes d’élèves, dans une ambiance chaleureuse. «Le contrat, c’est de tirer les élèves vers le haut. Nous avons presque une posture parentale. Il y a de la proximité, mais chacun est dans son rôle», explique Frédéric Dubern, 57 ans, professeur de sciences économiques et de mathématiques à Bailly depuis huit ans. Ils apprécient aussi la plus grande liberté pédagogique. Jorg Felix, professeur de maths, est parti en forêt avec les secondes pour un atelier photos. «Faut que tu m’acceptes sur Instagram», lui lâche une élève, goguenarde. Gaspard, 16 ans, l’objectif autour du cou, est arrivé en septembre après un passage douloureux en internat. «L’ambiance est bien plus sympa. Ici, les profs nous accompagnent vraiment, c’est comme des gros cours particuliers.»

Un manque de confiance dans les écoles Montessori

Si l’ambiance est bonne, les élèves travaillent. Les troisièmes sont en épreuve de brevet blanc d’histoire-géographie. Au premier rang, Denis Carzon, 58 ans, est professeur au lycée Athéna depuis dix ans. Surveillant la douzaine d’élèves qui planchent, il raconte de manière joviale son inclination pour la méthode Montessori. Après avoir enseigné de longues années dans des lycées traditionnels, l’ennui le prend. «Et puis surtout, les classes à 39, je n’en pouvais plus», se souvient-il. Avec sa pédagogie inversée, où le cours est étudié à l’aune de cas pratiques, il met un point d’honneur à «remettre en confiance» ses élèves. «Ils doivent comprendre qu’ils ne sont pas des notes», explique-t-il. Sylvie d’Esclaibes acquiesce: «Il n’y a pas de boulets. On emmène les élèves au maximum de leurs capacités.» En 2020, 100% des élèves ont eu leur brevet et 98% ont obtenu leur baccalauréat.

L’ambiance est chaleureuse, quasi familiale. À l’arrière du bâtiment qui accueille sur un niveau toutes les classes, un potager se dévoile. Plus loin, vers la sortie qui fait le lien avec la cour, déambulent calmement Toboggan, la poule, et un lapin. Il est midi passé. Comme il n’y a pas de cantine, les élèves restent dans leurs classes ou profitent du soleil pour déjeuner dehors.

 

Cliquez ici pour agrandir l'infographie

Source : etudiant.lefigaro

Continuer la lecture
Publicité
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité

NOS PARTENAIRES

Publicité
Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com