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France / Culture woke : «À quand le sursaut des universités françaises»

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Jade Journée est étudiante et vice-présidente des Républicains de Sciences Po. Elle regrette l’hégémonie de l’idéologie woke dans l’enseignement supérieur.

Et si université rimait avec censure? Et si université rimait avec culture de la pensée unique? Non, nous ne sommes pas ici dans une des romances de George Orwell ou encore dans la Chine maoïste. Bienvenue au XXIème siècle, bienvenue en France dans le règne de la «bien-pensance» universitaire qui tend à s’étendre sur le reste de la société.

Si dans les années 70, la gauche universitaire communiste cherchait à imposer son monopole du cœur et des idées, en réfutant les horreurs staliniennes et maoïstes tout en prônant certaines formes de pédophilie, tout ceci a désormais changé de visage. Venue des États-Unis, la «woke culture» a infiltré le paysage social et politique français. Les réseaux sociaux, et notamment twitter, ont largement contribué à la diffusion de cette idéologie.

«Vous n’êtes pas en accord: exclusion»

Le soi-disant réveil des minorités serait alors en marche. Mais de quel réveil parle-t-on? Non pas celui des minorités noires américaines des années 70. C’est celui de l’extrémisme, de l’antipatriotisme, du refus de l’Histoire et de la déconstruction de tout ce qui a pu contribuer à la grandeur de l’Occident. Alors que les États-Unis tendent à imposer leur soft power, la culture woke sert les intérêts américains en contribuant à décrédibiliser le vieux continent. L’Histoire européenne serait en son essence raciste. Les idées des Lumières sont balayées. La focale européenne mais surtout française a duré bien trop longtemps et d’autres pays méritent d’être mis en lumière. Mais de quels pays parle-t-on ici? Des États-Unis? N’est-ce pas le pays ayant le plus infiltré sa propre culture via la globalisation? Cette hégémonie n’est pas contestée par la culture woke. Non, pour eux, l’ennemi raciste c’est bien l’Europe occidentale et tout ce qu’elle représente!

Au sein des universités, ces théories sont reprises. L’histoire est modifiée pour qui veut bien l’entendre. Les débats n’ont plus lieu d’être. Imposer une pensée dominante: telle est la règle. Vous n’êtes pas en accord: exclusion, lynchage sur les réseaux sociaux par ces mêmes personnes qui défendent la liberté de pensée et d’opinion! Pire encore, que dire de la mise en place d’une certaine forme de ségrégation au sein des universités américaines, réservant des espaces aux personnes noires et d’autres aux personnes blanches sous la forme de «free zone»? Quelle hypocrisie.

Les extrêmes de tous genres se banalisent, mais alors que l’extrême droite est naturellement et immédiatement censurée, l’extrême gauche antirépublicaine parvient à imposer ses idées sans faire sourciller. Qui a déjà vu une administration d’université mettre à l’amende des militants d’extrême gauche? Qui sur les réseaux sociaux a vu une personnalité portant ces idées se faire bannir? Personne. La diabolisation des extrêmes n’est pas la même et c’est bien ce qui inquiète. Laisser monter et se développer le wokisme c’est aussi parallèlement laisser se développer l’extrême droite en réaction à ces mouvements. C’est ce qui conduit à la polarisation des idées, à la «cancel culture» et finalement une répercussion dans les urnes menant à la banalisation du Rassemblement National au second tour des Présidentielles ou au soutien de plus en plus fort à Éric Zemmour.

«Les signes religieux n’ont rien à faire dans les lieux d’enseignement»

La lutte contre ce phénomène ne se fera que par l’affirmation des idées républicaines et de la laïcité. Les minorités religieuses doivent s’adapter à la France car la religion de cette dernière est la république. Il est certain que les religions judéo-chrétiennes ont façonné l’histoire de l’hexagone et que cet héritage ne peut être effacé. Il a contribué à la grandeur de notre pays. Toutefois, ces religions ont su s’effacer de la vie politique française et les autres doivent en faire de même. La république ne s’adapte pas aux pratiques des religions. Il est important d’être intransigeant sur ces questions. C’est aussi pourquoi les religions et signes religieux n’ont rien à faire dans les lieux d’enseignement ; les lois de la République resteront toujours supérieures aux principes religieux.

De plus, il est certain qu’un dialogue mérite d’être instauré concernant les droits des minorités et concernant l’environnement. Nos sociétés se doivent d’évoluer avec leur temps et de reconnaître de nouveaux droits. Les individus doivent pouvoir s’aimer et s’assumer tel qu’ils l’entendent, d’aimer qui ils le souhaitent et ces choix ne doivent pas être remis en question. En revanche, ce qui l’est, c’est l’imposition de ces idées aux autres. Le refus du débat, la présence de cours orientés politiquement dans les universités, des enseignements portés justement sur cette culture woke. Encore une fois, ces questions méritent de conserver un cadre privé. Les universités n’ont pas à valoriser ou dévaloriser ce genre de discours: la neutralité est la seule solution.

«Les universités sont le lieu où la censure n’est pas envisageable»

Ce qui est embêtant avec les défenseurs de cette culture woke, c’est bien leur opposition au débat. Les autres idées ne sont plus entendues mais les leurs se doivent de devenir la norme. Or, les universités sont le lieu de l’échange argumentaire, un lieu où l’esprit se forme et où la censure n’est pas envisageable. Les universitaires Anglos saxonnes ont déjà commencé leur révolution face à la culture woke en réaffirmant la place de l’Histoire et en s’opposant au lynchage des étudiants et professeurs ne supportant pas le wokisme. La France doit suivre ce chemin. Il est impensable, de voir qu’au sein de l’IEP de Grenoble, la viande hallal soit imposée aux étudiants. La laïcité doit s’imposer dans les universités.

Réaffirmons notre patriotisme. Au sein de l’hexagone, la woke culture ne fait pas consensus. Faisons ressurgir cette majorité silencieuse! Faisons ressurgir la démocratie qui s’exprime via le débat d’idées! Ne laissons pas croire que ces idées sont la norme et prenons le destin de la France entre nos mains! C’est notre devoir de citoyen!

Source : etudiant.lefigaro

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