Aujourd’hui, parlons des problèmes structurels. Mais il est bon de souligner que cette analyse se fera sur la base des principes.
Un problème est dit structurel quand il est « relatif à une structure, c’est-à-dire l’agencement, la disposition, l’organisation des différents éléments d’un tout concret ou abstrait ». Si l’on compare la structure de l’école ivoirienne à un système mécanique, on pourrait la qualifier de « système solidaire ou unique »; contrairement à un système démontable.
En effet, Nanan Houphouët Boigny a bâti une école pour « ivoiriser» l’administration, surtout après le départ du colon. Le rôle dévolu à l’école ivoirienne était donc de former des administrateurs et/ou fonctionnaires. Le curricula conséquent est donc : primaire, secondaire ET supérieur. Un tel système éducatif n’offre aucun intermède (qualification) pour produire des acteurs socioéconomiques crédibles. Ce qui oblige l’élève de la maternelle à ne voir sa sortie d’école qu’à l’université.
Au Ghana et dans les systèmes Anglosaxons, l’entrepreneuriat débute dès le primaire. Il commence même à la maison pour la plupart des familles d’entrepreneurs. Ainsi, les jours de demi-journées d’école (l’équivalent de mercredi et samedi du système ivoirien), le programme institue des cours d’entrepreneuriat et de business.
Pareil système prépare ses citoyens à évoluer et réussir à tous les niveaux du cursus scolaire. Ne vont donc à l’université que ceux qui en ont réellement envie ou par passion. Si les scolarisés n’ont aucune alternative, ils n’auront d’autres choix que d’exiger, à raison, leur orientation dans leur filière de cœur. Ainsi, le débat en cours sur les orientations n’est que la fumée d’un feu allumé bien loin de là : le manque d’actualisation du rôle de l’école par les différents gouvernements depuis Nanan Houphouët Boigny au Président Ouattara ; situation aggravé par la délégation de la formation par ceux-ci au secteur privé.
Source: Afriksoir.net