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Burkina Faso / FONER : « Le nombre d’étudiants est supérieur au budget reçu… »

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Des étudiants qui n’ont pas été retenus pour la 4e tranche du Fonds National pour l’Éducation et la Recherche (FONER) se sont rendus à la direction du FONER pour exprimer leur ras-le-bol, ce lundi 21 février 2022. Sortis en masse, ces étudiants déplorent le rejet de 5563 dossiers avec pour motif « ressources limitées ».

Ce lundi matin, les activités ont repris de vive allure après un weekend. Les fonctionaires ont rejoint leurs bureaux, les commerçants les marchés, les élèves les chemins des classes. Pour les étudiants de l’Université Joseph Ki-Zerbo, c’est un lundi matin pas comme les autres.

Munis de leurs sacs à dos, comme pour rejoindre les amphithéâtres, certains avaient pour destination, la direction technique des dépôts du Fonds National pour l’Education et la Recherche (FONER).

Venus en masse, aux alentours de 9h, les étudiants qui ont vu leurs dossiers rejetés lors des dépôts de la 4e tranche du FONER ont pris d’assaut les locaux de la direction technique des dépôts du FONER, sis au quartier Paspanga de Ouagadougou.

Les raisons de ce mouvement d’humeur étaient de comprendre pourquoi leurs dossiers ont été rejetés et d’exiger à ce que ces dossiers soient validés, pour qu’ils puissent bénéficier de l’aide sans distinction.

« Ce mouvement d’humeur est lancé pour deux raisons. Le premier point c’était de dénoncer les rejets de plus de 5.000 étudiants de la dernière session du FONER. Quand nous sommes rentrés en contact avec le FONER, l’information qu’on recevait était que ces dossiers étaient rejetés pour faute de fonds.

Egalement, ils nous faisaient  comprendre qu’il y avait des problèmes d’attestations entre autres », a expliqué Bamouni Thomas, secrétaire national à l’organisation de la fédération estudiantine scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESIBF).

Après un temps à attendre sans suite au niveau de la direction technique de dépôt du FONER, très remontés, ils ont décidé de se diriger vers la direction générale du FONER pour régler leur compte avec la directrice générale face-to-face. Les voilà donc partis pour une marche avec pour destination la direction générale du FONER.

Les routes sont laissées à leur merci. Les feux tricolores n’avaient pas de sens à leurs yeux, les chaussées à double sens avaient changé de bord, chacun essayait de les éviter au maximum même si la plupart ignorait en réalité les motifs de ce mouvement. Après quelques dizaines de minutes de marche, ils sont vers le projet ZACA, précisément au niveau de la direction générale du FONER.

Comme par coup de magie, la directrice générale, celle pour qui les étudiants ont effectué le déplacement, ne sera pas présente sur le « ring de combat ». Absente pour des raisons qu’on ignore, cette nouvelle va activer davantage les flammes. Les tensions montent, on entend dans les coulisses : « Elle est là, elle a peur de sortir »,… Comment donc avoir cette certitude ? C’est la question que se posaient plus d’un.

Les choses tendaient à se dégrader davantage. C’est là qu’on reçoit un membre de la direction du FONER qui tente à sa façon de maitriser la foule. Ayant requis l’anonymat et précisé qu’il prend la parole sans mandat de représenter la directrice, il donne les raisons qui seraient à l’origine de cette incompréhension.

« L’année 2021 n’a pas été du tout une année facile pour le FONER, mais là n’est pas la situation. La situation à laquelle nous sommes confrontés actuellement est que nous avons en prévision 110.000 étudiants au titre de 2021.

A la date d’aujourd’hui, nous avons pu traiter avec bien sûr la 4e session que nous venons de faire, nous avons pu traiter 90.030  dossiers. Si vous faites un calcul rapide, vous allez trouver qu’il y a un gap sur ce que nous avons prévu en début d’année. Il y a un gap de près de trois milliards », signale le membre de la direction générale du FONER.

Par ailleurs, il a avancé des solutions qui seraient en cours pour gérer le problème et permettre aux étudiants de rentrer en possession de leur dû. « A la date d’aujourd’hui, nous poursuivons  toujours la négociation pour avoir les trois milliards qui manquent, pour gérer l’ensemble des cas que je viens de citer, à savoir, ceux qui n’ont pas de relevé de note, ceux qui ont un seul relevé de note et ceux qui sont frappés par l’âge et qui veulent postuler pour le prêt.

Vous et moi, nous poursuivons le même objectif et je pense dans la démarche que vous avez adoptée, c’est un message qui est passé. La solution vous n’en avez pas, et nous aussi, là où nous sommes, nous n’avons pas. La seule solution c’est de plaider toujours pour qu’on ait les trois milliards pour gérer définitivement l’année 2021 et passer à 2022 », plaide-il.

Ces mots ont certainement touché la sensibilité des étudiants qui semblaient insaisissables. Ils ont sans tarder mis quelques gouttes d’eau dans leur vin. Chacun de son côté mesurait l’ampleur de la chose. Des groupuscules se sont formés et ils semblaient ne plus partager les mêmes luttes.

C’est dans ces moments d’attente que va se présenter la Directrice générale du FONER, Dr Marie Thérèse ARCENS SOME. Etant la plus souhaitée, les étudiants n’ont pas  manqué de l’écouter. C’est alors qu’elle va rejoindre les propos de son prédécesseur.

En effet, elle laisse entendre que « le nombre d’étudiants est supérieur au budget reçu. Pour un besoin de six milliards pour couvrir les dépenses, seulement quatre milliards ont été reçus » par sa structure, donc des insuffisances s’imposent.

Source : burkina24

 

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