« 5 833 cas de grossesses en milieu scolaire enregistrés au cours de l’année 2021-2022 », a estimé Mamadou Fofana, le directeur des études, des stratégies, de la planification. Ces données ont été révélées le 31 mars 2022, lors de la présentation des statistiques scolaires du ministère de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation.
Le phénomène de grossesses en milieu scolaire est un mal qui perdure dans le monde de l’éducation ivoirien.
Selon l’ex-porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, ce fléau constitue un véritable problème de santé pour les jeunes filles, car il brise les rêves de grandes dames de la politique gouvernementale qui veut permettre à ces filles d’avoir les mêmes opportunités que les garçons.
Le directeur des études, des stratégies, de la planification, Mamadou Fofana, a indiqué que sur 3 323 912 filles scolarisées au cours de l’année scolaire 2021/2022, on note 5 833 cas de grossesses. On observe également une hausse des chiffres de redoublement de 15,6 % au primaire et de 15,3 % au secondaire.
Outre les grossesses, il a révélé un autre mal qui mine les écoles tel que les violences avec 571 cas au primaire et 1795 cas au secondaire.
Sur la période de septembre 2021 à mai 2022, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), avait constaté une « recrudescence des cas de grossesses en milieu scolaire » et que « ce phénomène est beaucoup plus observé dans les régions de la Nawa avec 374 cas, du Haut Sassandra 296 cas », dans un communiqué.
Il a par la suite mentionné que ses conséquences sont, à la fois, sociales, économiques, physiques et psychologiques sur la vie des jeunes filles.
Les grossesses en milieu scolaire sont l’un des défis que doit relever le système éducatif en Côte d’Ivoire. Nous interpelons les décideurs à divers niveaux, fassent mains et pieds pour freiner ce fléau dévastateur.
Source: La rédaction
