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France / Covid-19 : Les écoles vont-​​elles à nouveau fermer

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Des cas qui se multiplient chez les élèves et les enseignants, des tests salivaires qui n’arrivent pas: l’école fonctionne comme elle peut mais pour combien de temps encore?

Le ministre de l’Éducation le répète: «On se contamine moins à l’école que dans le reste de la société». Malgré le contexte épidémique, maintenir les écoles ouvertes reste une priorité pour le gouvernement. Mais ces dernières semaines, les cas positifs au Covid-19 chez les élèves et les enseignants et les fermetures de classe se sont multipliés, notamment dans une grande partie des seize départements replacés sous confinement régional.

Selon les premières remontées des tests salivaires déployés depuis trois semaines, «0,35% à 0,5%» des enfants sont positifs, selon Jean-Michel Blanquer, qui juge ce taux «contenu». En dépit d’une augmentation en flèche qui a vu passer, en une semaine, le nombre de cas Covid chez les élèves de 9 000 à 15 000, alors que 2 018 classes sont fermées, selon les dernières données nationales disponibles, soit seulement 0,4% des classes en France.

«Jean-Michel Blanquer est dans le déni de ce qui se passe dans les écoles», lance une source gouvernementale, qui ajoute que le «message lui a été passé d’être plus précis dans les chiffres et d’évoquer la réalité de ce qu’il se passe dans les écoles plutôt que d’essayer de faire croire l’inverse». Il est, selon cette source, difficile «de faire croire aux Français qu’on se contamine beaucoup au travail et pas du tout dans les écoles».

Comment assurer un enseignement de qualité aux élèves

Et sur le terrain, la grogne des enseignants commence à se faire entendre, notamment en Seine-Saint-Denis, département où le taux d’incidence au coronavirus est le plus élevé de France. «Depuis le début, on fonctionne comme on peut et nous ne sommes pas dans les clous sur le protocole sanitaire: impossible de respecter la distance d’un mètre en classe par exemple. J’étais en éviction la semaine dernière, mes élèves n’ont pas eu cours», raconte une professeure au collège Claude-Debussy, à Aulnay-sous-Bois.

Dans cet établissement, sur une équipe pédagogique de 101 personnes, 62 sont absentes, dont le principal adjoint, les conseillers principaux d’éducation (CPE). Il n’y a plus d’équipe administrative et les assistants d’éducation sont en grève. Dans ces conditions, comment assurer un enseignement de qualité aux élèves?

La situation «est malheureusement critique dans un grand nombre d’établissements primaires ou secondaires, où on dispense une école au rabais depuis des mois», pointe Rodrigo Arenas, coprésident de la principale Fédération de parents d’élèves, la FCPE. «Avec la vaccination des enseignants, les tests salivaires sont un élément clé pour casser les chaînes de contamination alors qu’attend le gouvernement?», s’interroge Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa.

«Fermons tout de suite une ou deux semaines»

Les premiers tests qui ont été menés sur le territoire n’ont en revanche pas toujours été efficaces. «Nous avons attendu la réponse du test salivaire et… Nous l’attendons toujours», regrette une maman parisienne, dont le fils est en CM2. Une enseignante d’Argenteuil (Val-d’Oise), raconte que «certains enfants testés ont reçu des résultats positifs… une semaine après les avoir effectués». «On a dû servir de cobayes mais ce n’est pas sérieux et ça pousse les familles à ne pas s’inscrire aux tests salivaires suivants», assure-t-elle.

Réunis par le ministère pour un point sanitaire mardi dernier, les syndicats ont demandé «des mesures fortes et protectrices pour permettre le maintien des écoles ouvertes». «Fermons tout de suite une ou deux semaines, là où le Covid explose, plutôt que de fermer toutes les écoles pendant trois ou quatre mois», suggère Stéphane Crochet.

Tous les syndicats pointent aussi la situation sanitaire «très compliquée», dans les collèges. Ils demandent l’application de la demi-classe dans les établissements des seize départements concernés par le reconfinement régional, comme cela a été fait pour les lycées. «On a laissé la liberté dans chaque rectorat de regarder en fonction de la réalité du collège, il faut laisser la latitude au terrain», a déclaré mardi, Emmanuel Macron, devant des journalistes à Valenciennes.

Source : Lessentiel.lu

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