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Côte d’Ivoire / Rentrée scolaire 2021-2022 : Plaidoyer pour une prise de conscience des acteurs du système éducatif

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Si l’on en croit la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, le lancement, le 9 septembre 2021, de la rentrée scolaire se situe dans une tradition bien établie depuis des années. « Il s’agit de se retrouver avec la communauté éducative pour donner des orientations qui vont sous-tendre les activités de la nouvelle année scolaire », a-t-elle dit. Cependant, pour elle, la touche particulière de cette année, c’est la délocalisation de cet évènement qui, habituellement, se tient à Abidjan. « En venant à Bouaké, cité de la paix, nous avons voulu traduire à l’ensemble des acteurs de notre système éducatif, qui exercent à l’intérieur du pays, toute mon attention, les féliciter et les encourager pour le remarquable travail qu’ils effectuent au quotidien pour l’éducation de nos enfants », a justifié la première responsable de notre système éducatif. Non sans oublier ceux qui sont à la tâche à Abidjan et dans les environs qui font preuve de ce même dévouement et d’engagement pour la formation du capital humain indispensable à notre pays pour son développement économique, social, environnemental et culturel. Mariatou Koné a tenu à rappeler que l’éducation et la formation sont au cœur des priorités de développement de la politique du Président de la République, Alassane Ouattara. Ainsi donc, dans la déclinaison de la politique de l’école obligatoire qu’il a décrétée, des investissements massifs sont effectués pour améliorer l’accès, le maintien et la qualité du système éducatif. C’est dans cet élan, a-t-elle révélé, que le Président de la République vient de dégager une enveloppe supplémentaire de 18 milliards de FCfa en soutien au Coges, en vue d’une rentrée scolaire paisible et sereine. « Au nom de toute la communauté éducative et des partenaires sociaux, je voudrais traduire toute notre reconnaissance au Président de la République, Alassane Ouattara, pour le soutien constant au système éducatif national, ainsi que sa gratitude au Premier ministre, Patrick Achi, qui a toujours eu une oreille attentive aux préoccupations de l’école ivoirienne », a-t-elle été reconnaissante. Avec cet engagement sans faille des deux plus hautes autorités de la Côte d’Ivoire de hisser notre système éducatif au niveau le plus élevé, pour la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, cela doit se traduire en objectifs clairs et en résultats tangibles par les principaux acteurs et animateurs de l’école.

Les États généraux de l’éducation, l’un des actes majeursNommée en tant que ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation depuis le 6 avril dernier, Mariatou Koné a tenu à rappeler que son arrivée à la tête de ce département a été marquée par deux faits majeurs. A savoir, le lancement des états généraux de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (Egna) et les résultats des examens à grand tirage, le Cepe, le Bepc et le Baccalauréat. Pour elle, la tenue des états généraux de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation répond à l’objectif d’un regard critique et sans complaisance sur notre système éducatif. « A travers ces assises sur l’école ivoirienne, il s’agit de relever les défis et les acquis qui sont importants pour les consolider. Mais également d’identifier les potentielles faiblesses afin d’envisager les solutions pour un système éducatif toujours plus performant », a-t-elle espéré. Du reste, elle s’est satisfaite de la forte mobilisation lors du lancement de ces états généraux, ainsi que des missions d’informations et de sensibilisation qui viennent de se dérouler sur l’ensemble du territoire national et qui confirment les engagements des uns et des autres à apporter leurs contributions pour une école de qualité, inclusive, transparente et de mérite. « Après ces missions, vont suivre des concertations régionales et nationales dont l’aboutissement va se traduire par un plan d’actions et une feuille de route très précise. Je vous exhorte à prendre pleinement votre place dans les différentes activités des états généraux de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation afin que le succès soit au bout de ces assises qui vont engager l’avenir de l’école ivoirienne et le devenir de notre pays », a-t-elle lancé. Concernant les résultats des examens à grand tirage de la session 2021, ils se sont caractérisés par une baisse sensible du taux de réussite. En comparaison avec l’année précédente, on enregistre pour le Cepe 52,51% en 2021 contre 95,31% en 2020. Pour le Bepc 41,27% en 2021 contre 53,17% en 2020. Pour le Baccalauréat, les résultats ont donné 29,24% en 2021 contre 40,08% en 2020. « Nous voudrons féliciter la direction des examens et concours pour l’organisation de ces examens », s’est-elle réjouie.

Un appel à une prise de conscienceFace à cette baisse sensible de ces résultats, Mariatou Koné a espéré qu’il y aura une prise de conscience individuelle et collective de tous les acteurs de l’éducation nationale pour des meilleurs résultats cette année reflétant les aptitudes des élèves. A cet effet, elle a avoué que lors des rencontres qu’elle a eues avec les principaux animateurs de notre système éducatif, elle leur a exigé qu’ils fassent des évaluations qui reflètent le niveau réel des élèves. « Nous voudrons leur dire merci pour avoir respecté toutes ces consignes », a-t-elle salué. Non sans également se féliciter de ce que la lutte contre la fraude et la tricherie a également commencé à produire ses effets sur le taux de réussite. « Ces résultats des examens à grand tirage de la session 2021 nous indiquent clairement ce que nous devons faire pour mettre nos enfants au travail. Nous devons faire la promotion de la culture de l’effort, du mérite, de l’excellence, de l’équité et de la transparence », a-t-elle martelé. Et d’enfoncer le clou : « Nous devons combattre énergiquement et sous toutes les formes la fraude et la tricherie qui donnent des niveaux artificiels aux apprenants », a-t-elle insisté.

Des mesures ont été déjà prisesDans la foulée, la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation dira qu’en attendant les conclusions des états généraux de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, il lui est apparu nécessaire de prendre en urgence, avec l’autorisation du Premier ministre, Patrick Achi, des mesures immédiates qui vont contribuer à l’amélioration de la performance des élèves au niveau de la maîtrise du français et des mathématiques. « Il s’agit du rétablissement de la dictée. La lecture et la dictée figurent au nombre des apprentissages de base du français. La maîtrise du français facilite l’accès aux disciplines telles que les mathématiques, les sciences physiques, les sciences de la vie et de la terre. Le français est pour l’instant la clé de l’accès aux connaissances en attendant la mise à échelle de l’enseignement en langues nationales », a-t-elle annoncé. Autres mesures, il s’agit, a-t-elle révélé, du rétablissement des coefficients par discipline dès le premier cycle. « L’uniformisation des coefficients n’a pas entraîné une uniformisation des temps horaires accordés aux disciplines. Les horaires d’enseignement des mathématiques, du français, de l’anglais et des sciences sont les plus élevés. Le rétablissement des coefficients par discipline en relation avec les horaires d’enseignement permettra de susciter l’intérêt des apprenants pour ces disciplines et surtout dans les matières scientifiques », a-t-elle expliqué. Et de reconnaître que la Côte d’Ivoire est l’un des rares pays qui n’appliquent pas les coefficients. « Prions pour que les mathématiciens ne disparaissent pas, pour que nous n’importions pas des mathématiciens d’ailleurs. Voici l’intérêt du rétablissement des coefficients », a-t-elle dit. Autre mesure et non des moindres, il s’agit de l’instauration d’une évaluation annuelle des établissements privés. « Dans le souci de stimuler la compétitivité, il importe de promouvoir la qualité des prestations des services éducatifs. La mise en concurrence des établissements privés devrait y contribuer », a-t-elle noté. Et de prévenir que dorénavant, les affectations des élèves dans les établissements privés se feront en fonction de leurs performances. « Ces mesures doivent connaître leur application dès cette rentrée scolaire », a informé la ministre. Qui, par la même occasion, a révélé qu’un décret est en préparation pour l’interdiction de tout type de commerce, notamment la vente de boissons et autres aux alentours des établissements scolaires.

Bien avant, Mme Beugré Yao Gnamien, directrice des écoles, lycées et collèges (Delc) au ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation et Patrice Nanzouan Silué, directeur de la pédagogie et de la formation continue, ont porté à la connaissance de la communauté éducative un certain nombres de textes et règlements qui ont été pris en vue du bon fonctionnement de l’école ivoirienne.

Notons qu’une cinquantaine d’engins à deux roues ont été offerts aux Iepp (Inspecteurs de l’enseignement primaire et préscolaire) en vue de renforcer leur mobilité et aux lauréats de l’année scolaire 2020 et 2021 du concours des enseignants sur les bonnes pratiques pédagogiques .

Source : Fratmat

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