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Côte d’Ivoire / Kandia Camara appelle les institutrices à être plus que des enseignantes

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Fixée au 5 octobre de chaque année, la Journée mondiale de l’Enseignant a été célébrée par anticipation ce samedi 3 octobre, à l’initiative du Réseau des dynamiques institutrices de Côte d’Ivoire (Redici). La cérémonie qui s’est tenue au Centre national des matériels scientifiques (Cnms) à Cocody, a été présidée par la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Kandia Camara.
Elle avait à ses côtés plusieurs personnalités du monde de l’éducation. Au rang desquelles, le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Yapi Houphouët Félix, la Représentante résidente du bureau Unesco en Côte d’Ivoire, Anne Lemaistre, Mme Sidibé N’Diaye, représentant le secrétaire d’Etat en charge de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle.
Cette journée qui a enregistré plus de 200 participantes, essentiellement des institutrices, a été surtout consacrée à des réflexions autour du thème : « Enseignant, leader en temps de crise et façonneur d’avenir » à travers différents panels présentés par des personnes ressources.
A la cérémonie d’ouverture, la ministre Kandia Camara, marraine du réseau, a lancé un appel à la résilience aux institutrices. « Je vous demande, chères filleules, d’être plus que des enseignantes. Soyez des éducatrices, des conseillères, des mères pour tous les élèves de Côte d’Ivoire, afin de leur assurer la réussite et un avenir radieux », a-t-elle recommandé. Tout en adressant ses félicitations et ses encouragements à la présidente du réseau, Emma Nadège Diabagaté et son équipe, pour le travail de sensibilisation qu’elles abattent pour l’épanouissement de l’institutrice ivoirienne.
Se prononçant sur le thème retenu cette année, la ministre estime qu’il paraît très pertinent dans le contexte mondial actuel, dominé par la lutte constante contre l’inaction et le manque de perspectives fiables face à la pandémie de Covid-19.
« Notre cri de cœur est donc dirigé vers vous, les enseignantes, qui vivez et travaillez dans des régions et des communautés, parfois reculées. En pareil circonstance, vous devez offrir le meilleur de vous-mêmes, afin de continuer à assurer la garantie pour tous, le droit à une éducation de qualité, gage d’un avenir radieux, pour les millions d’enfants, dont vous avez la charge », a-t-elle insisté.
Tout en soulignant que le gouvernement est conscient qu’il faut offrir aux enseignants, une formation continue, un perfectionnement adéquat et surtout améliorer leurs conditions de vie et de travail, afin qu’ils soient à la hauteur de leur mission d’agents de développement, elle a noté que le gouvernement a consenti ces dernières années, beaucoup d’efforts dans ce sens. « Oui, beaucoup a été fait. Et le Chef de l’Etat entend poursuivre les actions salvatrices, à l’endroit des dispensateurs du savoir, que vous êtes », a-t-elle rassuré.Pr. Yapi Houphouet Félix, représentant le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a également adressé ses félicitations et encouragements aux enseignants pour les efforts déployés, pour assurer la formation de la jeunesse dans un environnement, qui n’est pas toujours optimal.
« A la lumière de ce thème de la journée mondiale de l’Enseignant 2020, la mission traditionnelle de l’Enseignant, qui consiste à faire acquérir des connaissances et des compétences aux apprenants, est dépassée. Avec la situation sanitaire actuelle, l’environnement s’est détérioré, au point que pour la première fois dans le monde, les établissements primaires et secondaires ont été fermés durant des mois. Les conditions n’étaient plus propices pour assurer les enseignements en présentiel. Malgré cela, les effets de la crise sanitaire sur la formation des apprenants ont été atténués, grâce au leadership des enseignants », a-t-il indiqué.
Ajoutant que les enseignants étaient en première ligne dans cette lutte. « Grâce à leur ingéniosité et leur créativité, ils ont pu assurer la continuité de l’enseignement. En distribuant des kits aux apprenants, en ayant recours à la radio, à la télévision et aux réseaux sociaux. Les enseignants ont été un instrument central, en matière d’innovation pédagogique, de gouvernance, d’efficacité ».
Pour sa part, la représentante de l’Unesco, Anne Lemaistre, a indiqué que l’Unesco célèbre cette journée, depuis 1994. Selon elle, cette journée commémore deux évènements importants pour les systèmes éducatifs du monde entier. A savoir, la recommandation de l’organisation internationale du travail (BIT) et de l’Unesco, concernant les conditions de travail du personnel enseignant, et l’adoption en 1997, de la recommandation de l’Unesco, concernant la condition du personnel enseignant de l’Enseignement supérieur.
Elle a aussi adressé ses félicitations à tout le corps enseignants pour sa résilience et son leadership. « Cette année, a été une année perturbée et difficile du fait de la pandémie de la Covid-19. Pendant cette crise, les enseignants ont une fois de plus, fait preuve de grande qualité de leadership et de leur passion. Partout dans le monde, ils ont travaillé individuellement et collectivement, pour trouver des solutions et créer de nouveaux environnements d’apprentissage pour leurs élèves, afin d’assurer la poursuite de l’enseignement. En Côte d’Ivoire. Ils ont fait preuve, d’initiative et de créativité. Veillant à ce que leurs élèves puissent poursuivre leur apprentissage. Tout en luttant contre le décrochage scolaire, en particulier, des filles », s’est-elle réjouie.Avant d’ajouter : « Les enseignants sont l’épine dorsale des systèmes éducatifs et la clé pour atteindre les objectifs d’apprentissage, quel que soit le contexte et la situation. C’est par leur résilience construite et acquise dans un système qui favorise l’amélioration de leur condition de statut, de leur condition, de leur reconnaissance dans le cadre d’un dialogue social, qu’ils peuvent être ensemble, pour une école résiliente compétitive ».
Emma Nadège Diabagaté, la présidente du réseau a, quant à elle, fait un bilan partiel de ses activités. « Malgré cette situation de crise, nous avons depuis notre élection à la tête de ce réseau, continué à travailler pour le bonheur de nos sœurs du Redici. En effet, créé le 19 juillet 2018, notre réseau a pour objectifs entre autres, de promouvoir les valeurs et les compétences de ses membres, dans tous les domaines, de valoriser la profession d’institutrice, et d’initier des formations pour le renforcement des capacités des membres. A ce jour, nous avons pu obtenir les résultats suivants. La mise en place des sections régionales Redici sur toute l’étendue du territoire national, l’organisation d’un tournoi national de handball, afin de favoriser le rapprochement entre les membres, l’organisation de formation », s’est-elle félicitée.
A l’en croire, son réseau envisage, entre autres projets, de bâtir une cité dans cinq grandes zones du pays, de bâtir un complexe scolaire pour la scolarisation et l’éducation exclusive de la jeune fille dans les zones rurales.
Source : MENET-FP

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