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Technologies / Instagram accuse un nouvel échec en matière de protection des utilisateurs mineurs

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Malgré les mesures mises en place par Instagram pour bloquer les contenus liés à la drogue, les adolescents peuvent facilement entrer en contact avec des trafiquants de drogue.

Les jeunes utilisateurs ne sont définitivement pas à l’abri sur Instagram. Selon un nouveau rapport du Tech Transparency Project (TTP), le réseau social ne les protègerait pas suffisamment des contenus inappropriés. Ici, il n’est pas question des publications qui peuvent leur porter préjudice psychologiquement, mais bien d’exposition aux drogues. Instagram ne bloque pas suffisamment les recherches liées aux substances illégales, rapporte le TTP.

Quelques clics pour une dose

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont créé plusieurs faux comptes d’adolescents de 13 à 17 ans et ont tapé des mots-clés liés aux drogues dans la barre de recherche d’Instagram. Un exercice qui s’est révélé concluant puisque les hypothétiques adolescents ont pu effectuer ses recherches sans problème, mais qu’en plus, les algorithmes de la plateforme les ont aidés en leur suggérant directement des comptes de trafiquants de drogue dans les résultats de recherche, mais également par la suite, dans leur fil d’actualité.

Il a suffi de suivre l’un d’entre eux pour recevoir un message privé contenant une liste de produits illégaux, de prix et d’options d’expédition.

La plateforme dispose pourtant de garde-fous pour lutter contre les contenus liés à la drogue puisque « l’achat ou la vente de médicaments non médicaux ou pharmaceutiques » est interdit. Cependant, les mesures mises en place sont loin d’être optimales. En effet, seule une partie des hashtags liés aux drogues sont bloqués par la plateforme. Si #mdma ne fonctionne pas, des hashtags alternatifs (#mollymdma) bien. Nous l’avons d’ailleurs vérifié. Pour le premier hashtag, la recherche est bien bloquée, mais pas pour le second.

Un travail en surface

Les chercheurs ont signalé une cinquantaine de messages provenant de comptes supposés de trafiquants de drogue. Or, selon Instagram, 72% d’entre eux n’enfreignaient pas les directives de la communauté d’entreprise. Plus encore, l’une des publications soi-disant supprimées par la plateforme était toujours bel et bien opérationnelle, après vérification de TTP, mais aussi de la NBC.

« Nous continuerons à nous améliorer dans ce domaine dans nos efforts continus pour assurer la sécurité d’Instagram, en particulier pour les plus jeunes membres de notre communauté », a indiqué Stephanie Otway, porte-parole de Meta, la société mère d’Instagram, à NBC News, en réponse au rapport de TTP.

Mauvais timing

Ces nouvelles accusations interviennent au pire moment pour Instagram. Son PDG, Adam Mosseri, doit en effet témoigner devant le Congrès américain ce mercredi, concernant les mesures mises en place pour protéger les jeunes utilisateurs de la plateforme, mais aussi les moyens de les renforcer.

On notera également que le rapport est apparu au moment même où Instagram tentait de redorer son image suite aux révélations concernant l’impact négatif de sa plateforme sur la santé mentale des adolescents en déployant sa nouvelle fonction « Fais une pause« .

« Si quelqu’un fait défiler [le fil Instagram] depuis un certain temps, nous lui demanderons de faire une pause sur Instagram et lui suggérerons de définir des rappels pour prendre d’autres pauses à l’avenir », indique Janneke Versteeg, attachée de communication de Meta pour le Benelux. À noter que la fonction devra être activée par l’utilisateur pour qu’elle apparaisse de manière récurrente.

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