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Technologie / Netflix doit faire face à un début de saturation

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La croissance de Netflix ralentit aux États-Unis et une hausse du prix de l’abonnement pour compenser n’est pas exclue.

Netflix a fait le plein de nouveaux adeptes pendant le confinement lié à la pandémie, et a donc vu sa croissance ralentir en termes d’utilisateurs cet été, notamment sur ses marchés matures, mais la plateforme qui s’approche des 200 millions d’abonnés, garde, pour l’instant, une longueur d’avance sur ses concurrents.

Le géant du streaming a rallié quelque 2,2 millions de nouveaux adeptes de juillet à septembre, soit un peu moins que ses propres prévisions (2,5 millions), et beaucoup moins qu’il y a un an: 6,8 millions au troisième trimestre 2019, d’après son communiqué de résultats publié mardi.

«Principalement dû à nos résultats records du premier semestre»

Son titre perdait près de 6% dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York, le groupe californien ayant aussi déçu en termes de bénéfice net par action, à 1,74 dollar au lieu des 2,13 dollars attendus par le marché.

«C’est principalement dû à nos résultats records du premier semestre», a souligné Netflix, qui a accumulé plus de 28 millions de nouveaux abonnements payants de janvier à septembre 2020, soit un peu plus que pendant toute l’année 2019. «La rétention reste solide et l’engagement par membre du foyer était en hausse sur un an», assure aussi la plateforme.

L’essentiel de la croissance de sa base d’abonnés est venu d’Asie, notamment de Corée du Sud et du Japon. Le service veut maintenant mettre les bouchées doubles en Inde.

Le juste prix

«Le nombre d’abonnés aux États-Unis est resté stable, ce qui montre la saturation de Netflix dans le pays», a observé l’analyste Ross Benes de eMarketer. Avec ce ralentissement «la progression des revenus viendra sans doute d’une augmentation des prix», a-t-il ajouté.

La plateforme a récemment augmenté légèrement ses prix au Canada, de 14 à 15 dollars par mois pour l’option «standard» et de 17 à 19 dollars pour l’option premium. Aux États-Unis, les essais gratuits ont disparu.

Interrogés à ce sujet lors de la conférence aux analystes, les dirigeants du groupe n’ont pas donné de réponse ferme. «Si nous faisons du bon boulot et que nous offrons plus de valeur, avec toujours plus de productions originales (…) alors il peut y avoir une opportunité, occasionnellement, de demander aux membres de payer un petit peu plus dans certains pays», a cependant reconnu Greg Peters, le chef des opérations de la plateforme.

Source : Lessentiel.lu

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