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Suisse / Une étude suisse démontre l’efficacité de la fermeture des écoles pour lutter contre le Covid-19

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La propagation de la nouvelle souche britannique du Covid-19 fait-elle des enfants de super-contaminateurs ? Faut-il fermer les écoles afin de limiter la diffusion de l’épidémie ? Une question soulevée par des scientifiques et suivie par le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Grèce ou encore l’Autriche qui ont demandé à leurs élèves de rester chez eux. Les enfants ont peu de risque de développer des formes graves de la maladie, mais leur rôle dans la transmission du virus reste pour l’instant peu connue.

Les écoles suisses ont gardé les portes closes deux mois au printemps dernier et cela «a réduit la mobilité de 21,6%», selon une étude menée par l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). «Notre analyse confirme que la fermeture des écoles est une mesure qui permet de réduire la vitesse de circulation du virus par la réduction des déplacements», ajoute Stefan Feuerriegel, professeur d’informatique et gestion à l’EPFZ.

Le premier facteur de réduction des mouvements a été l’interdiction des rassemblements de plus de cinq personnes, qui a réduit de 24,9% la mobilité selon l’étude – qui n’a pas été relue par des pairs. Le deuxième est la fermeture des bars, restaurants et autres commerces non-essentiels, avec une baisse de 22,3%.

L’équipe de chercheurs suisses a analysé 1,5 milliards de mouvements, entre le 10 février et le 26 avril 2020, à l’aide de données des opérateurs mobiles helvétiques afin d’évaluer l’impact des mesures contre le Covid-19 sur la mobilité.

«Si les écoles sont fermées, on peut espérer un grand changement dans les comportements», développe Stefan Feuerriegel, qui se dit peu surpris de l’impact des écoles. «Non seulement les enfants restent à la maison, mais ça implique aussi parfois un changement pour les parents», ajoute-t-il.

Parmi les nombreuses mesures prises dans le monde pour limiter la propagation du virus, la fermeture des écoles a été l’une des plus controversées. Dimanche 10 janvier, le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer s’est lui opposé à la fermeture des écoles pour l’instant et qu’elle n’interviendrait «qu’en dernier recours», les conséquences sur le développement et la sociabilisation des petits étant trop importante.

Source : lefigaro

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