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Santé / Recrudescence des cas de COVID-19 : La Côte d’Ivoire à l’épreuve de sa négligence

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50 morts en 10 jours » a titré, mercredi dernier, en Co-Une, le quotidien gouvernemental Fraternité Matin. Qui rendait compte de la recrudescence des cas de COVID-19 en Côte d’Ivoire. Oui, la situation est devenue critique voire alarmante. Le 30 août dernier, le tableau sombre affichait 410 nouveaux cas, 06 décès.

À la veille, c’était 8 décès pour 290 nouveaux. Au décompte d’hier, on enregistrait 479 cas confirmés et 04 nouveaux décès. A ce jour, on totalise 445 décès. La moyenne de de décès oscille entre 5 et 6 décès par jour, ces derniers temps. Selon les propos du professeur Serge Eholié, porte-parole du Comité de veille, relayés par le quotidien gouvernemental, il n’est pas écarté que la nouvelle variante de la Covid-19 soit en Côte d’Ivoire.

« Nous suspectons la variante Delta en Côte d’Ivoire » a-t-il averti. Pis, les sites d’accueil, aux dires du spécialiste des maladies infectieuses, sont à saturation. « 90% des sites publics et même privés d’hospitalisation sont saturés… » a-t-il alerté. La dernière réserve serait de 140 lits situés dans la commune d’Anyama. Il ressort donc que le tableau clinique présente des proportions inquiétantes.

Face à la gravité de la situation, la Côte d’Ivoire semble malheureusement avoir baissé de garde. Tout se passe comme si cette maladie n’existait pas en terre ivoirienne. Dans les débuts, quand la pandémie frappait aux portes de la Côte d’Ivoire, plusieurs mesures avaient été édictées. Le Conseil national de sécurité, présidé par le chef de l’Etat, faisait des réunions en quinzaine pour renforcer les mesures en vigueur et inciter les populations à redoubler de vigilance. Nous étions en 2020. Depuis qu’on a ouvert les frontières fermées pour la circonstance, les Ivoiriens ont brisé toutes les mesures barrières. Dans toutes les sphères de la société, du citoyen lambda aux autorités étatiques, on semble n’en a cure du Coronavirus.

Des cérémonies d’envergure sont organisées, au cours desquelles des individus sans masque de protection sont aperçues. Comme si la maladie ne tuait pas. On a réussi à banaliser la Covid-19 pour la classer aux rangs des maladies ordinaires (palu, fièvre typhoïde, fièvre, les Ist…). Les centres de dépistage ne sont plus fréquentés. Les agents de santé qui y sont affectés se tournent les pouces. Seulement les voyageurs, obligés de faire le test, se rendent dans ces cendres. Il en est de même de la vaccination. Le 29 août 2021, la Côte d’Ivoire était à 7 158 doses de qui ont été administrés soit un total de 1 327 485 doses du 1er mars au 29 août.

Pour une population qui affiche 25 millions d’habitants, l’on est encore très loin des projections faites par les autorités compétentes. Jamais la Côte d’Ivoire ne doit se laisser ronger par cette pandémie, aussi dangereuse soit-elle. Le pays dispose les moyens humains, techniques et logistiques pour la riposte. Il suffit qu’on y mette la volonté. Le moment est venu de faire le tapage médiatique, le matraquage psychologique pour faire bloc contre cet ennemi planétaire qui a décimé des millions de vies humaines.

Il faut convoquer tous les canaux (les médias, les artistes, les griots, etc.) pour amplifier les messages de sensibilisation. Le sujet doit repartir au Conseil national de sécurité (Cns), en Conseil des ministres, à l’Assemblée nationale, au Sénat, dans les agoras, etc. pour trouver de nouvelles stratégies de riposte. Le respect des mesures barrières dans toutes les assemblées doit rester de mise. C’est à ce prix que la Côte d’Ivoire parviendra à bouter le Coronavirus hors de ses frontières.

 

Source : Afriksoir.net

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