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Santé / Les activités du projet Ya pas Drap officiellement lancées à Bouaké

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Le secrétaire général de la préfecture de Bouaké, Francis Katou Bony, a procédé jeudi 17 juin 2021 au lancement officiel des activités du projet « Ya pas Drap », en présence des autorités sanitaires et de plusieurs acteurs de la société civile de Bouaké.

Ce projet, porté par l’ONG médicale Médecins du Monde, vise à faire une offre de soins de santé adaptés et accessibles aux personnes usagères de drogues précaires. « A travers ce projet, nous mettons en œuvre les modèles d’intervention développés depuis six ans à Abidjan qui consiste à aller vers les populations usagères de drogue, notamment, dans les fumoirs, pour leur prodiguer des soins », a précisé le chef de projet, N’dri Claude Arsène.

L’ONG Enda-Santé a été désignée pour assurer la mise en œuvre du projet au niveau de la ville de Bouaké. Elle se chargera de mettre en place des stratégies pour permettre aux populations usagères de drogues de pouvoir fréquenter les centres de santé classiques pour bénéficier d’une prise en charge sanitaire.

Une étude menée en 2014 par Médecins du Monde à Abidjan auprès de 450 consommateurs réguliers de cocaïne, d’héroïne et de crack montre que les usagers de drogues sont des populations vulnérables aux maladies infectieuses du faite de leurs pratiques sexuelles à risque, de la consommation de drogue, mais aussi de leurs conditions de vie extrêmement précaires.

« Le taux de prévalence des usagers de drogues au VIH/Sida est de 5,4%, soit deux fois plus que le taux national. Leur taux de prévalence à la tuberculose est de 9,8%, soit 50 fois plus que le taux national. C’est la preuve que cette population très vulnérable », a signifié le chef de projet de Médecins du Monde.

Cette situation a amené Médecins du Monde à mettre en place le projet « Ya pas Drap » en vue de mener, en collaboration avec des associations humanitaires partenaires, des actions de prévention et de réduction des risques (RdR) auprès des usagers de drogues à Abidjan afin d’améliorer leur prise en charge par le système sanitaire.

Cette organisation médicale œuvre à renforcer la capacité d’agir de ces acteurs humanitaires afin de développer des réponses adaptées et combattre la stigmatisation et l’exclusion qui constituent des barrières à l’accès aux soins des consommateurs de drogues. Ce projet, qui est maintenant dans sa troisième phase, est étendu aux villes de San Pédro et Bouaké.

Source : AIP

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