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France / Les étudiants Staps dénoncent une nouvelle fois un «budget insuffisant» alloué à leur filière

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Ce mercredi, des étudiants en filière Staps se mobilisent près de l’Assemblée nationale pour faire entendre leur colère.

Les représentants de la filière universitaire Staps se mobilisent ce mercredi 24 novembre pour dénoncer le manque de moyens, notamment de personnel, alloués à ces cursus. Ils devaient manifester en début d’après-midi à Paris, près de l’Assemblée nationale. «Des cours de rugby dans les couloirs, des examens qui ont lieu dans des gymnases»: Timothée Brun, étudiant en M2 à Nantes et président de l’association étudiante Anestaps, a témoigné de conditions d’études alarmantes, lors d’une conférence de presse à Paris pour la journée nationale d’action de la filière Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives).

Ces conditions d’études sont responsables, selon lui, d’un «mal-être profond des étudiants». «Ce qui a mis le feu aux poudres, ce sont nos camarades de M2 à Rennes qui se sont mobilisés fortement en fin d’année dernière», a rappelé Anne Roger, secrétaire générale du SNESUP-FSU. «Ils ne pouvaient pas faire la rentrée de septembre devant le manque de postes et de recrutements». Le 13 octobre dernier, les étudiants s’étaient déjà retrouvés à manifester dans les rues de Paris à ce sujet.

À Amiens, il n’y a qu’un prof pour 70 étudiants

Dans un communiqué de presse le 19 novembre, le syndicat soulignait la trop forte augmentation des effectifs d’étudiants (+70%) par rapport au nombre de professeurs de la filière (+8%) depuis 2010, des chiffres donnés par le ministère de l’Enseignement Supérieur. Gilles Renault, enseignant Staps à Rennes II, dénonçait un taux d’encadrement record dans certains établissements à la rentrée 2021, comme par exemple à Amiens, où il a atteint «1 professeur pour 70 étudiants».

Les organisations d’étudiants et de professeurs demandent l’inscription d’un plan d’urgence dans le budget 2022 en cours de discussion au Parlement, mais aussi d’un plan pluriannuel de recrutement, pour combler le manque d’effectifs. «Il nous faudrait déjà une centaine de postes d’ici la rentrée prochaine», précise Pascal Anger, secrétaire national du SNEP-FSU. Pour lui, la situation en Staps est le «miroir de l’énorme difficulté que rencontrent actuellement les universités françaises». Outre la mobilisation parisienne à 14 heures place Édouard Herriot, des rassemblements locaux de personnels et d’étudiants Staps sont prévus devant des rectorats.

Source : etudiant.lefigaro

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