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France / Des étudiants créent un capteur de CO2 pour mesurer la qualité de l’air en classe

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Des étudiants ont créé un outil permettant de savoir à quel moment les amphithéâtres doivent être aérés pour éviter la propagation du Covid.

À l’heure où les établissements d’enseignement supérieur tentent au maximum de limiter la propagation du Covid-19 dans leurs locaux, l’université d’Angers a peut-être trouvé la solution. Des étudiants de licence 3, master 1 et master 2 de Polytech Angers et un de leurs enseignants ont développé un dispositif permettant de mesurer la qualité de l’air des amphithéâtres.

Un capteur détecte dans les salles de cours le trop-plein de CO2. Un code couleur alerte les étudiants et les membres de l’équipe pédagogique si l’air est à renouveler. Si la diode lumineuse installée sur le boîtier de 9 cm sur 9 cm est au vert, cela signifie que le taux de CO2 est correct. En revanche, si la lumière passe à l’orange voire au rouge, il est nécessaire d’aérer la pièce. «L’idée est venue de la directrice de la bibliothèque universitaire. Elle a vu sur Twitter que la contamination du Covid-19 se faisait par aérosol. Elle a ensuite découvert l’existence de ces boîtiers et a tout de suite pensé à faire travailler des étudiants sur un modèle de ce genre», explique Émilie Vauché, animatrice en prévention des risques à l’université d’Angers.

Des boîtiers connectés

Au total, cinquante boîtiers sont disposés dans les huit campus qui composent l’université. Le premier a été installé à la bibliothèque. Tous peuvent être déplacés d’une salle à l’autre. «Il y en a dans les salles de cours, mais aussi en amphi lors des examens», précise Stéphane Rigault, directeur de la prévention et de la sécurité à l’université d’Angers. Chacun d’entre eux dispose d’un QR code permettant aux smartphones de scanner les appareils pour obtenir toutes les données récentes de l’air mesuré.

Pour Stéphane Rigault, la mise en place de ces boîtiers permet aux enseignants et aux étudiants d’adopter de bons gestes. «Nous considérons qu’il s’agit d’un outil pédagogique qui rappelle la nécessité d’aérer les salles, un geste barrière que nous avons tendance à oublier. L’objectif est qu’ouvrir régulièrement une fenêtre, quelle que soit la météo, devienne un réflexe.»

100 nouveaux capteurs commandés

Pour l’heure, le coût de revient de ce dispositif est de 70 euros l’unité. Les étudiants à l’origine de ce capteur réfléchissent actuellement à une deuxième version de l’appareil. Ils souhaitent intégrer au boîtier une batterie rechargeable, pour faciliter encore plus sa mobilité et son utilisation dans l’université. «Cent de ces modèles ont été commandés pour la rentrée», indique Émilie Vauché.

Ce genre d’outil se développe petit à petit dans les établissements scolaires. À Amiens, 53 boîtiers du même type ont par ailleurs été installés dans la cantine d’une école primaire.

Source : etudiant.lefigaro

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