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France / Covid : week-ends d’intégration et soirées étudiantes se dérouleront sous condition

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La ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a indiqué que le passe sanitaire y sera obligatoire tout au long de l’année.

«Le week-end d’intégration constitue pour tous les élèves le début de leur nouvelle vie, suscitant d’importantes attentes», certifie Denis Guibard, directeur d’Institut Mines-Télécom Business school (IMT-BS). À l’aube de leur entrée dans un établissement, les jeunes profitent de cet évènement, traditionnellement synonyme de débauche, pour entrer dans la vie étudiante et faire connaissance avec leurs camarades de promotion. Mais à l’issue d’un an et demi de privations, le risque de débordement est réel. D’autant que dans le feu de l’action, les gestes barrières pourraient être relégués au rang de souvenirs.

«Passe sanitaire a minima, doublé si possible d’un test PCR daté de moins de 72 heures», recommande Nicolas Lunel, président de l’Anemf (Association nationale des étudiants en médecine de France). L’entité conseille les aspirants médecins dans la préparation de ces festivités, sans détenir de pouvoir de décision pour autant. Pas d’impératif donc, mais une incitation à la prudence. Même refrain pour la CPU (Conférence des présidents d’université), dont le vice-président Guillaume Gellé explique qu’il n’est pas mené de réflexion nationale à ce sujet. Cependant, «chaque faculté peut dans le cadre des crédits versés aux associations, exiger une vigilance accrue sur le respect des consignes», tempère-t-il.

Quantité d’alcool limitée

Le 9 septembre, la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a officialisé le caractère obligatoire du passe sanitaire pour les soirées étudiantes et week-ends d’intégration. Il ne faudra pas non plus dépasser la jauge de 75% de la capacité d’accueil du lieu où se déroulera le week-end. Ulysse Aubin, président du BDE commun aux écoles de commerce IMT-BS et d’ingénieur Télécom, affirme avoir engagé une société indépendante pour vérifier les QR code et attribuer ensuite un bracelet, précieux sésame. La prestation se chiffre à 1600 euros, réglés par l’administration afin de «soulager les jeunes encadrants de cette pression», confie Denis Guibard. Les retardataires pourront même effectuer un test antigénique sur place.

Autre question épineuse: l’alcool. «Les open bar sont interdits, la consommation d’alcool reste strictement réglementée conformément à la loi», rappelle Thierry Rousseau, en charge de la vie étudiante de l’Essec, grande école de commerce. Et de nuancer: «cela ne prévient pas l’intégralité des dangers, certains récupèrent les verres de leurs amis ou ne possèdent simplement pas la même résistance, a fortiori s’ils n’ont pas mangé avant». Ulysse Aubin indique suivre une charte qui calcule la quantité limite: «par soirée et par tête, le maximum s’élève à 10 cl d’alcool fort et 20 cl de bière», avance-t-il. À l’école de management EM Strasbourg, une équipe de sécurité accompagne les jeunes dans leur déplacement, développe Alexandre Blum, responsable pédagogique.

Écolo, humanitaire: une intégration alternative

Ces week-ends ont été maintenus dans la plupart des cas, en s’appuyant sur le postulat que l’été a permis de soulager les envies de sortie post-Covid, selon Ulysse Aubin. Quelques exceptions demeurent, à l’instar de l’Efrei, spécialisée dans l’informatique. Cette dernière a remplacé la formule classique par une journée d’intégration au parc Astérix.«Une solution optimale, puisqu’on remet la gestion entre les mains d’habitués de la logistique de sécurité», assure Hadrien Lavieille, qui s’occupe de la stratégie de communication. Enfin, d’autres ont préféré donner un sens différent à cette occasion, en opérant un pas de côté: l’école de commerce Inseec a imaginé un évènement écoresponsable avec notamment un approvisionnement avec des produits locaux et un nettoyage de plages.«Il s’avère important que les nouveaux soient accueillis par ce message-là , commente Gaël Franquemagne, un professeur. À l’Essca, établissement de management, on privilégie l’humanitaire via la construction de matériel pour des enfants atteints de handicap.«Nous nous découvrons en réalisant une activité ludique et utile», se réjouit Carla, une étudiante de 19 ans.

Source : etudiant.lefigaro

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