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France / À Neoma, les étudiants ont fait leur rentrée sur un campus virtuel aux allures de jeu vidéo

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L’école de commerce Neoma a lancé son campus virtuel début septembre. Elle l’utilise comme nouvel outil pédagogique.

Non, les étudiants de Neoma ne passent pas leur temps à jouer aux Sims, à Habbo ou à Animal Crossing, mais bien à suivre leurs cours à distance. Le 4 septembre, à l’occasion de la rentrée, l’école de commerce a lancé, en partenariat avec Laval Virtual, son campus virtuel. L’objectif: suivre différents cours et interagir avec ses camarades et enseignants à distance, en utilisant un outil aux allures de jeu vidéo.

Pour pouvoir accéder au campus virtuel, les étudiants doivent télécharger un logiciel sur leur ordinateur. Une fois connectés, ils peuvent ensuite se créer un avatar en choisissant des critères physiques parmi un large éventail de choix. Coupe et couleur des cheveux, port de lunettes, chemise ou pull, escarpins ou baskets, style décontracté ou élégant… tout est fait pour personnaliser au mieux son personnage. «Les étudiants et enseignants n’ont pas de pseudonymes. Et sous leur vrai nom, une mention indique leur statut: étudiant, professeur ou membre de l’équipe pédagogique», indique Alain Goudey, directeur de la transformation digitale de Neoma.

Plusieurs écrans pour projeter des cours et vidéos

Au total, une quarantaine de salles ont été créées sur le campus virtuel. Il s’agit de salles de réunion, d’amphis, de salles de conférences ou de salles de cours. Ces dernières peuvent «accueillir» une cinquantaine d’étudiants. Toutes sont composées de plusieurs écrans sur lesquels il est possible de projeter des éléments de cours (Power Point, par exemple), une page web. On peut également faire un partage d’écran ou encore permettre à un intervenant d’allumer sa webcam.

«C’est comme cela que la directrice de notre programme, Anne-Laure Hérard, nous a présenté le campus virtuel, dans un amphi de plus de 200 places. Nous pouvions voir son avatar, mais aussi la voir en vrai», témoigne Alfred Marc, 18 ans, étudiant en première année du programme Tema sur le campus de Reims. Une fois que tous les étudiants sont entrés dans la salle, un professeur peut la verrouiller de façon à ce qu’aucun étudiant supplémentaire ne puisse rentrer sans qu’il n’y soit invité.

La disposition des salles varie selon les cours. Les élèves peuvent s’installer chacun à une table ou partager un espace de travail. Ainsi, une zone bleue entoure la table commune où seuls les avatars présents dans ce même espace peuvent discuter via leurs micros. Certaines salles disposent d’ordinateurs fonctionnels.

Idéal pour rassembler les trois campus de Neoma

Pour l’école, cet outil n’a pas vocation à remplacer les cours en présentiel d’ici les prochaines années. «Nous apprécions la pluralité des dispositifs pédagogiques», note Alain Goudey. Avant d’ajouter: «Nous considérons que le campus virtuel est une bonne solution pour le distanciel, car la visio classique génère beaucoup de fatigue, notamment parce que les intervenants sont constamment préoccupés par leur apparence à l’écran. Là, les gens peuvent se cacher derrière leur avatar et simplement faire attention à leur prise de parole.

 

Les zones bleues permettent à plusieurs personnes de communiquer dans un espace limité.

 

Le campus virtuel offre également à Neoma la possibilité de rapprocher ses jeunes. S’ils ne peuvent pas suivre de cours dans les mêmes campus, les étudiants de Reims, Rouen et Paris peuvent collaborer à distance. «C’est extraordinaire de pouvoir vivre cette expérience. On peut rencontrer plus d’étudiants et partager des choses avec eux, c’est très intéressant», raconte Alfred Marc. Pour Alain Goudey, il s’agit du «quatrième campus» de Neoma. «Nous avions à cœur de réunir tous nos étudiants dans une même unité de lieu et de temps.»

La fluidité du logiciel dépend d’une bonne connexion

En ce début de rentrée, les étudiants suivent les cours à distance une semaine sur deux. Mais ils n’utilisent pas le campus virtuel tous les jours pour autant. «Cela dépend des intervenants et des activités pédagogiques», affirme le directeur de la transformation digitale. Pour l’heure, il est surtout très utilisé par les étudiants internationaux. Mais pour bien fonctionner, le logiciel dépend de la qualité de connexion des étudiants. «Plus il y a d’avatars, moins la connexion est fluide dans les salles. Mais quand il y a trop de monde, les personnages deviennent des ombres, pour économiser de l’énergie.»

Neoma n’est pas la seule école de commerce à avoir été séduite par cette technologie. Grenoble EM a également proposé à ses 700 étudiants de faire leur séminaire de rentrée fin septembre.

Source : etudiant.lefigaro

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